
Avec Pixels et petits points, on revisite les grands genres picturaux avec la vidéo. Ici est associé le labeur des broderies au petit point à l’instantanéité des images numériques, le loisir créatif à l’art, la matérialité des images transposées en textiles ou en feuilletoscopes à la planéité des images des écrans.


http://www.centreclark.com/fr/projects/pixel-et-petits-points
Le Centre Clark réitère son soutien envers cette artiste multidisciplinaire qui présentait son dernier solo à Montréal en 1998 dans nos murs sur la rue Clark. Pratiquant la vidéo de manière assidue depuis quelques années, Bujold nous concocte un bricolage vidéographique et un montage bricolographique de comptes-à-rebours et d’objets dérivés.
Artiste polyvalente et féconde, Nathalie Bujold propose, avec Pixels et petits points, une exposition faite de clins d’œil et de chassés-croisés. Comme le suggère son titre, cette exposition réunit des œuvres témoignant de l’inclination de l’artiste tant pour le travail manuel fortement inspiré de l’artisanat que pour les arts médiatiques. C’est non seulement l’exploration habile de matériaux et de techniques diversifiés qui qualifie la production de Bujold, mais tout un jeu de références et de renvois à l’histoire des médiums et de la représentation à travers les genres du portrait, de la nature morte et du paysage.
Partant de séquences où elle a demandé à quelques-uns des ses proches de poser pour elle, et auxquelles elle a associé le lent défilement de paysages et de natures mortes, l’artiste traduit dans ses vidéos l’expression d’une qualité d’être tout simplement, tranquillement, au monde. Ces vidéos accompagnées de trames sonores originales du compositeur Gerard Leckey jouent sur les variations combinatoires visuelles et sonores et sur la tension qui s’exerce entre l’image fixe et l’image en mouvement. Elles fonctionnent comme des métaphores visuelles de la motion inhérente aux êtres et aux choses de la nature.
En parallèle à ces vidéos, Bujold s’est amusée à réaliser des «produits dérivés» faisant allusions à différents procédés de construction de l’image, dont l’ensemble de petites broderies magnifiquement réalisées, point par point, à partir de vidéogrammes – eux-mêmes construits pixel par pixel – constitue un exemple éloquent.
Nathalie de Blois, Galerie Clark, 2004.
https://centreclark.com/fr/exposition/pixel-et-petits-points/
Nathalie Bujold détient un baccalauréat en arts plastiques de l’Université Laval. Depuis 1992, elle a présenté son travail dans plusieurs villes au Canada dont le solo En wing en hein au centre CLARK en 1998, en Colombie, en Italie et au Liban. Entre autres lieux, elle a bénéficié du programme d’artistes en résidence «Les Inclassables» à Marseille (France) en 2001, suivi l’année suivante d’un séjour à la Fondation Hariri à Saida (Liban). Depuis 1999, son travail vidéo a également été diffusé dans plusieurs festivals en Amérique du nord et en Europe.
L’artiste tient à remercier le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Vidéographe, Lauraine André, Pierre Brault, Les Brodeuses, Andrew Brouse, Jackie, Serge et Claude, Annick Fontaine, Patrice Fortier, Pascal Grandmaison, Jacqueline Grégoire, Danielle Groleau, Liliane Hesse, Georges Khayat, Koya, Manon Labrecque, Réal-Olivier Lantier, Jean-Marc Lebel, Valérie Leblond, Gerard Leckey, Jean-Marc Lessage, Alain Lopez, Edouard Monet, James Montambault, Marie-Hélène Parant, Sonia Pelletier, Colleene Rault, Maxime Rioux, Saint-Antoine, François St-Jacques et Anthu Vu





























